Demandez au Président Duterte de libérer les « 5 de Compostela » et de protéger la nature et les défenseurs des droits fonciers aux Philippines.

Le gouvernement du Président Duterte a permis la confiscation illégale de terres autochtones aux Philippines par des projets illégaux d’exploitation de l’or et du cuivre. Les agriculteurs s’opposant à l’installation de ces projets illégaux sur leurs terres font, par conséquent, l’objet de menaces, d’intimidations et de poursuites pénales, une tactique qui vise clairement à les faire taire et à les empêcher de défendre leurs droits fonciers contre des mines préjudiciables pour l’environnement.

Quatre des agriculteurs vivant sur les terres autochtones ciblées par le gouvernement sont Alicia Tindasan, Jhona Rose Madrid, Rolan Segovia et Estanislao Talledo. Ils sont tous membres de l’Association d’agriculteurs de Compostela (CFA), une organisation locale de Mindanao, aux Philippines, composée de peuples autochtones et d’agriculteurs qui se sont mobilisés pour protéger leurs terres, leurs moyens de subsistance et l’environnement. Ces quatre agriculteurs, ainsi que le conducteur de leur moto-taxi, sont incarcérés en vertu de fausses accusations depuis deux ans, dans l’attente de leur procès.

Fausses accusations de terrorisme, accusations fallacieuses, batailles judiciaires prolongées à l’excès, détention provisoire d’une durée interminable… autant de tactiques d’incrimination pour réduire les membres de la CFA au silence, limiter le travail des défenseurs et accaparer les précieuses ressources de la société civile qui pourraient être dirigées vers la protection des droits fonciers et environnementaux. La CFA livre par ailleurs une lutte inégale contre la mine Agpet, soutenue par l’armée et liée à l’entreprise San Miguel, elle-même dirigée par l’un des principaux donateurs de Duterte, Ramon Ang.

Nous devons agir dès MAINTENANT et exhorter le Président Duterte à libérer les agriculteurs de la CFA, à protéger les territoires autochtones et les défenseurs des droits fonciers, à mettre un terme aux confiscations illégales des terres et à amener ceux qui menacent, intimident et assassinent les défenseurs des terres à rendre des comptes.

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Leur histoire (page distincte)

Quatre agriculteurs, Alicia Tindasan, Jhona Rose Madrid, Rolan Segovia et Estanislao Talledo, allaient rendre visite à un ami quand leur moto-taxi a été appréhendé à un poste de l’armée. Ils ont été placés en cellule pendant deux jours avec leur conducteur avant d’être faussement accusés de transporter un engin explosif. Ils sont dans l’attente de leur procès depuis maintenant deux ans.

Leur crime ? S’opposer à des projets illégaux d’extraction d’or et de cuivre sur leurs terres. Ils sont membres de l’Association d’agriculteurs de Compostela (CFA), une organisation locale de Mindanao, aux Philippines, composée de peuples autochtones et d’agriculteurs qui se sont mobilisés pour protéger leurs terres, leurs moyens de subsistance et l’environnement.

Double menace

Les terres où ces agriculteurs vivent et produisent leur nourriture appartiennent à leur communauté depuis des générations. Même si elles ont déjà été ravagées par des super-typhons et des glissements de terrain meurtriers, ils en prennent soin. Aujourd’hui la menace ne vient pas uniquement du changement climatique, mais aussi des projets d’extraction d’or et de cuivre d’AgPet, qui opère illégalement sur leurs terres. Cette entreprise appartient à l’entreprise San Miguel, qui entretient des liens étroits avec le Président Duterte.

Aucune date de procès n’ayant été annoncée, ces personnes sont confrontées au risque d’emprisonnement perpétuel. Elles savent que la détention provisoire d’une durée interminable n’est qu’une des tactiques utilisées pour faire taire les membres de la CFA et les empêcher de défendre leurs terres contre des projets miniers aux effets dévastateurs.

« Lors de la lecture des accusations, nous sommes restés silencieux… Quand on nous a demandé si on pouvait les réfuter, tout ce que nous avons pu dire est qu’elles étaient infondées.» Alicia Tindasan

Une lutte dangereuse

En 2018, le nombre de défenseurs des droits fonciers et environnementaux assassinés était plus élevé aux Philippines que partout ailleurs dans le monde. L’an dernier, le Secrétaire général de la CFA, Jimmy Saypan, a été abattu par deux hommes armés à moto. Il avait survécu à deux tentatives d’assassinat la même année. Jimmy Saypan dirigeait des manifestations contre les projets illégaux d’extraction minière et les impacts environnementaux associés à la mine Agpet. Comme de nombreux autres membres de la CFA, il avait fait l’objet de menaces et de poursuites pénales avant sa mort. Personne n’a été poursuivi pour son assassinat.

« Les conditions de détention sont mauvaises… c’est l’enfer. Mais nous nous y sommes habitués… nous préférons cela à la mort.»

Call for the release of the Compostela 5! #landrightsnow